Expérience


Expérience


En Asie. 2 semaines en Chine, 30 jours en Mongolie. Je ne sais pas à quoi m'attendre ni ou je vais. Je ne connais rien ni personne. Voici l'expression des impressions d'un parachuté à l'autre extrémité des cultures. Un grand type un peu perdu qui sort de son ile placenta pour essayer de renaître dans un autre monde, juste pour voir...

J'essaierai, au gré des possibilités, d'inscrire ici quelques extraits de mes notes de voyage.

Tuesday, May 24, 2011

L'Initiation - première partie



Dès mon entrée dans l’avion, j’aperçois ma première image chinoise. En traversant en classe économique, ça déblogue. 700 millions de chinois et puis moi. Ça placote, rapidement, les yeux me fixent et les mains placent les bagages dans les rangements.

Je retrouve ce un peu de ce que je vais retrouver, 24 heures plus tard, dans les rues de Pekin: le chaos fourmilier. Dès mon entrée dans l’avion, à Toronto, je sors du pays, et je me retrouve dans un film chinois.

Environ 14 heures plus tard, je survole une vallée montagneuse et on nous annonce qu’on atterrit dans quelques minutes. Enfin.. je profite des articulations qui me reste pour essayer de me redresser et faire croire à mon corps que ce sera bientôt terminé. En attendant, je fais la conversation avec Alice et Breeze (leur nom chinois est écrit quelque part dans mes bagages), deux jeunes filles avec qui je partage ma section, qui étudient à Toronto donc parlent bien anglais. Elles retournent en Chine pour l’été, durant les vacances, et aiment regarder des images sur leur Iphone.

L’initiation: ma première rencontre avec un chinois unilingue a été profitable pour lui. Le chauffeur de taxi n’a pas cru utile d’allumer son compteur car, après avoir lancé son prix, 200 Yuan (environ 33$), et constate qu’en effet, la fatigue et les 24 heures de voyagement ont bien prépare le terrain pour lui permettre de me faire vivre, hourras, ma première arnaque, nous sommes décollés en filant vers la jonction.

J’ai lu dans le guide ensuite que le prix devrait être environ 100 yuan... Si je le retrouve, ça ne sera même pas la peine de lui demander mon argent, car il ne comprendra pas ce que je lui demande.

C’est en zigzaguant au milieu de l’autoroute que j’ai vu mes premières images. Le chauffeur chauffe son taxi comme il parle. Il accélère aussi sec qu’il freine et qu’il tourne. Imaginez maintenant 700 millions de chinois sur une autoroute à 5 voies, filer à 100 km/h et faire la même chose. C’est le chaos total. Les voitures se frôlent, se coupent, freinent brusquement... Tout ca dans calme aussi zen que paradoxal. Les “pilotes” gardent leur calme, klaxonnent à tous les 100 mètres, leur figure reste concentré et la moitié font très bien leurs angles morts. Heureusement. Je crois que le taux d’accident reste bas grâce à cette moitié. Et je crois qu’un montréalais moyen, moyennement stressé et nerveux, tiendrait 10 minutes avant de littéralement exploser de rage. Le code de la route, ici, c’est la logique, l’intuition. Donc, finalement, les chinois conduisent très bien, dans un chaos total, un spaghetti routier basé sur une règle simple: mon pare choc est devant le tien, je passe. Aucune grafigne sur les carrosseries, aucun accident de la route jusqu’ici.


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