Expérience


Expérience


En Asie. 2 semaines en Chine, 30 jours en Mongolie. Je ne sais pas à quoi m'attendre ni ou je vais. Je ne connais rien ni personne. Voici l'expression des impressions d'un parachuté à l'autre extrémité des cultures. Un grand type un peu perdu qui sort de son ile placenta pour essayer de renaître dans un autre monde, juste pour voir...

J'essaierai, au gré des possibilités, d'inscrire ici quelques extraits de mes notes de voyage.

Tuesday, May 24, 2011

L'initiation - deuxième partie

Après une nuit de sommeil assez approximative et très peu productrice, je sors de mon hostel et ne me doute pas de la jungle que je devrai affronter.

Les rues de Pékin sont un défi en soit, pour un occidental calme et timide comme moi. C’est un peu comme le festival de jazz, mais le spectacle c’est l’étranger: HoHua. howa howa howa.

Je marche sur le trottoir et regarde les gens me regarder. Comme dans un rêve d’angoisse, tous ces yeux imperturbables, qui ne se défilent pas quand ils croisent les miens. Dans mon Pays, c’est un regard de défi, une comparaison testiculaire, ici c’est de la curiosité, une attraction. Mes mollets, les gens en sont fascinés. Jamais vu d’aussi gros, rarement vu un mec aussi grand, et un occidental en plus. Une grosse barbe toute croche et la rumeur d’une bedaine a travers mon chandail. Je suis large et je porte des 13. Ils sont petits et minces.

Je n’ai pas lu le guide encore, me disant que j’allais attendre a demain, en attendant je vais marcher et tenter de voir ou se trouvent les épiceries, les pharmacies, les banques, les restaurants... typiquement occidental.





En marchant dans les rues et les hutong (j’ai craint de me perdre par moments, hutong labyrinthiques), j’ai croise de petits commercants de bouffe douteuse, des plats salés qui fument, des chaudrons remplis d’un bouillons brun et des morceaux non identifiables qui flottent et qui mijotent, des vendeurs de bouteille d’eau, de sachets de nouilles dures, des coiffeurs, des coiffeurs et coiffeurs, des marchands de souvenirs, je crois avoir même trouvé les fabriquants de carrés de scrap en fer forgé.

Les rues sont étroites, les vélos et les petites motos y déambulent en klaxonant. Et il y reigne un micro-climat de fragrances alimentaires, putréfactives, de poubelles, d’encent, d’essence, de co2.


J’ai marché comme ça 5-6 heures sans trop savoir, en essayant de trouver quelques points sur les cartes mais abandonnant en constatant l’immensité de la ville. Je dois apprendre à me servir des transports publics, sinon je ne m’en sortirai pas.

La journée commence a tirer à sa fin. Je me sers de ce prétexte pour rentrer a l’hostel et m’effronder sur une chaise de la cour interieure avec ma bouteille de Yanjing Fresh Beer et une cigarette savoureuse, l’eldorado.

J’ai rencontré un voyageur Coréen, très sympa, souriant. Nous avons essayés de nous parler avec des dessins et des gestes mais sans plus. Nous nous sommes contentés de sourires et de partager ce moment de repos, côte a côte, avec nos bières et cigarettes.

Première journée à oublier. Première impression très neutre, voir même épuisante et angoissante de la Chine. Pauvre petit québécois déjà agoraphobe, dans les amériques desquelles il n’est jamais sorti.

No comments:

Post a Comment